« Les opérateurs attendent fébrilement le rapport du ministère de l’Agriculture américain (USDA) de demain » jeudi, indique le cabinet Agritel dans une note.
En France, selon les estimations d’Agreste au 1er octobre 2018, la production de blé tendre diminuerait de 2,4 millions de tonnes en un an et atteindrait 34,2 millions de tonnes, soit une baisse de 6,5 % sur un an et de 4,7 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017.
Des rendements affectés par la météo
« Les rendements ont été affectés par les conditions de culture liées à une météo difficile alternant chaleur et humidité. Il faut toutefois noter la très bonne qualité des grains au cours de cette campagne (50 % des blés tendres sont de qualité Premium) », assure cependant Agreste.
- La récolte de blé dur, particulièrement en retrait dans le Sud, serait, elle, stable par rapport à la moyenne quinquennale, mais en repli de 16 % sur un an.
- Les cultures d’été, particulièrement touchées par les fortes chaleurs de la fin de juillet et du début d’août, voient leur rendement fortement reculer en comparaison d’une année 2017 prolifique.
- La production de maïs grain (y compris de semences) est estimée à 12,4 millions de tonnes (–14,6 % sur un an et –15,6 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017). La production de maïs fourrage serait elle aussi en baisse de 9,7 %, à 17,2 millions de tonnes.
La Russie dans le viseur
Dans le même temps, le ministère de l’Agriculture russe a relevé ses prévisions de récolte de céréales en 2018 de 105 à 106 millions de tonnes.
« En général, nous prévoyons de récolter 106 millions de tonnes de poids net », a déclaré mardi le ministre de l’Agriculture, Dmitry Patrouchev, cité par Interfax.
Il a rappelé que la moyenne pour la décennie était de 99 millions de tonnes. 106 millions de tonnes, c’est « une récolte décente », qui répondra à la fois aux besoins intérieurs et aux exportations, selon le ministre.
En 2017, la Russie avait collecté un volume record de 135,4 millions de tonnes de céréales.
À la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 75 centimes sur l’échéance de décembre, à 202,75 euros, comme sur celle de mars, à 205,75 euros.
Le maïs baissait de 25 centimes sur l’échéance de novembre, à 173,25 euros, et gagnait 25 centimes sur celle de janvier, à 176 euros.