« Les pluies tant attendues se font toujours rares, ou s’invitent alors localement sous forme d’orages par endroits. La persistance de ce temps sec à l’aube des moissons soutient les cours, ce malgré une progression de l’euro, affaiblissant notre compétitivité à l’export », a souligné le cabinet Agritel dans une note publiée jeudi 4 juin 2020.

 

En Ukraine, des pluies tardives « ne vont probablement pas permettre à la production de blé de rebondir, mais au contraire peut-être, dégrader les qualités à la veille de la récolte », selon Agritel. Malgré ces données climatiques, le cabinet ProAgro basé à Kiev a, du fait des conditions météo du mois de mai, remonté son estimation de production de blé pour l’Ukraine à 26,65 millions de tonnes (25,36 Mt, lors de sa précédente estimation), a rapporté le cabinet Inter-Courtage. Cette estimation reste toutefois en retrait par rapport à la récolte de l’an dernier (28 Mt).

 

Concernant les exportations, hormis l’achat par Taïwan de 65 000 tonnes de maïs en provenance d’Amérique, et par la Jordanie de 60 000 tonnes de blé meunier origine optionnelle, « l’activité à l’export demeure pour le moment bien terne », a estimé Agritel.

 

Les cours du maïs, eux, évoluaient peu, malgré le déficit hydrique sur l’Hexagone, compte tenu des récoltes très abondantes attendues chez les deux principaux acteurs du marché, les États-Unis et l’Ukraine.

 

Peu avant 17 h 30 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 2,75 euros sur l’échéance de septembre à 187,50 euros, et de 2,25 euros sur décembre à 189,50 euros.

 

La tonne de maïs, elle, regagnait 75 centimes d’euro sur le contrat d’août à 170,00 euros, et 25 centimes sur celui de novembre à 166,00 euros.