Les marchés ont nettement progressé ces deux derniers jours, dans un contexte de craintes de plus en plus avérées de déficit hydrique dans une grande partie de l’Europe. « Sur le bassin de la mer Noire, c’est la Roumanie et le sud de l’Ukraine qui sont les plus impactés à ce jour par ce déficit hydrique », soulignait le cabinet Agritel dans une note, le 22 mai 2020.

 

« Les fortes températures de ces derniers jours accentuent le risque d’une dégradation du potentiel des cultures d’hiver (NDLR : blé) et ne sont pas favorables également au développement des cultures de printemps (orge, maïs). Peu, voire pas de pluies sont attendues pour les 7 prochains jours », ajoutait Agritel.

 

L’analyste Ikar a d’ailleurs revu à la baisse son estimation de production de blé russe pour 2020-2021 à 76,2 millions de tonnes, « en prévenant que ce chiffre avait plus de chance d’être encore revu à la baisse que d’être revu à la hausse », notait le cabinet Inter-Courtage.

À l’inverse, les perspectives de récolte du maïs ukrainien « demeurent très abondantes, les grandes zones de production dans le pays ayant eu la pluviométrie nécessaire », notait cet organisme.

 

Dans l’Hexagone, FranceAgriMer a publié son rapport hebdomadaire Céré’Obs, dans lequel il a légèrement relevé la proportion de blé dans des conditions de cultures bonnes à très bonnes, au 18 mai 2020. Elles sont désormais à 57 % (contre 55 % la semaine précédente), sans doute le résultat des orages qui ont touché le pays ces dernières semaines, quoique de manière très hétérogène.

 

Peu avant 17 heures sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 2,25 euros sur l’échéance de septembre, à 187,75 euros, et de même sur décembre, à 189,25 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, gagnait 1 euro sur l’échéance de juin, à 168 euros, et de 50 centimes sur l’échéance d’août, à 171 euros.