« La journée d’hier a été marquée par deux éléments importants, le rapport de l’USDA (ministère américain de l’agriculture) et la réunion des principaux pays producteurs de pétrole, informe Agritel dans sa note quotidienne du 10 avril 2020. Les cours du blé progressaient encore sur Euronext, alors que l’on assiste à une vraie distorsion entre l’activité portuaire et le marché intérieur. Si la demande en portuaire, donc à destination de l’exportation, reste soutenue, il n’en est pas de même sur le marché intérieur. »

 

« La crise du coronavirus ne semble pas porter atteinte aux exportations françaises vers les pays tiers, complète La Coopération Agricole métiers du grain, dans sa dernière lettre hebdomadaire. Cette semaine, Bruxelles a reporté un chiffre record pour les exportations françaises de blé du mois de mars : 1,6 Mt, soit le volume le plus élevé en dix ans. »

 

« Sur la scène internationale, on notera une première vente de 60 000 t de blé russe à destination de l’Arabie Saoudite », ajoute Agritel.

 

« Toujours selon Bruxelles, les exportations vers les pays tiers totalisent 24,8 Mt, en hausse de 66 % par rapport à la campagne précédente, précise encore La Coopération Agricole métiers du grain. Fait notable : la Chine représente 1,1 Mt de ce chiffre et 800 kt du programme de chargement européen sur la seule semaine dernière. Cela prouve que la Chine continue de privilégier les conditions de marché à la phase I de leur accord commercial avec les États-Unis. »

 

Cette semaine, le marché Euronext a réagi à la publication de ces chiffres ainsi qu’à la réduction des surfaces françaises par le ministère de l’Agriculture. Ce dernier a annoncé 4,6 Mha, en baisse de 7,5 % comparé à 2019, au plus bas en 17 ans. Cela représente un potentiel de baisse de 3 Mt par rapport à l’année dernière. France Agrimer estime que les conditions de culture sont « bonnes/très bonnes » à 62 % cette semaine contre 85 % l’année dernière. »

 

Ainsi, le 9 avril 2020, les cours du blé ont cloturé à 197,75 €, en hausse de 0,50 €, sur l’échéance de mai et à 189,75 € sur l’échéance de septembre, en hausse de 0,75 €.

 

La tonne de maïs, quant à elle, augmentait de 0,25 € sur l’échéance de juin, à 164,75 €, et de 0,75 € sur l’échéance d’août, à 168,75 €.

 

 

> À lire aussi : Semis de printemps, beaucoup plus d’orge et de pommes de terre, moins de betteraves (08/04/20)