Les cours du blé européen sont poussés à la hausse depuis la semaine dernière par les problèmes de logistique. Il manque en effet de chauffeurs de camion ou de conducteurs de train pour conduire des chargements. Des problèmes du même ordre apparaissent en Amérique Latine, toujours liés à l’épidémie de coronavirus.

Augmentation de consommation de pain

L’augmentation de consommation de pain alimente également la hausse, avec une demande chez les meuniers qui s’accroît, notamment sur la sécurisation des approvisionnements.

L’Algérie revient aux achats

Sur le plan international, l’Algérie revient aux achats en blé, alors qu’elle n’était attendue que le mois prochain. Au Maroc, les droits de douane pour le blé tendre restent suspendus pour une nouvelle période de 45 jours, soit jusqu’au 15 juin, pour assurer l’approvisionnement du pays. Ce dernier connaît un déficit hydrique cette année, conduisant la Banque centrale à estimer la récolte de céréales à 4 millions de tonnes contre 5,2 l’an passé. La Turquie a, quant à elle, lancé un appel d’offres pour 200 000 t de blé.

Perspectives de rendement à la baisse

Les perspectives de rendement des cultures, à la baisse, dans Union européenne, apportent aussi quelque soutien aux cours. Selon Mars, l’observatoire de la Commission européenne, les rendements en blé pour la prochaine campagne pourraient s’afficher à 5,88 t/ha au sein de l’Union européenne, soit un repli de 2,1 % par rapport à la récolte de 2019, affichés à 6 t/ha.

 

Agritel note que ce qui avait été interprété lundi comme une restriction à l’exportation des céréales en Russie n’en était pas une. Hier, le marché du blé avait fortement progressé après une annonce par les agences russes d’une interdiction temporaire d’exporter tout produit céréalier pendant dix jours à partir du 20 mars.

 

Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé perdait 2,75 euros, à 193,75, sur l’échéance de mai, et 1,75 euro sur l’échéance de septembre, à 186,75 euros.

 

Les cours du maïs étaient plus indécis, pénalisés par la filière de l’éthanol sur les marchés américains, note Agritel. La tonne de maïs perdait 1,00 euro sur le contrat de juin, à 168,75 euros, et 0,75 euro sur le contrat d’août, à 171,50 euros.