L’Algérie a acheté 600 000 tonnes de blé meunier, sans en préciser l’origine -mais elle est sans doute française, selon les acteurs du marché. En revanche, plusieurs pays ont reporté des achats de blé, comme l’Éthiopie (400 000 tonnes pour début novembre) ou la Jordanie (120 000 tonnes pour fin octobre), soulignait le cabinet Inter-Courtage.
Les cours restent toutefois proches des niveaux les plus hauts depuis la récolte, avec une bonne demande à l’international, soulignait le cabinet Agritel. La Turquie a ainsi acheté 190 000 tonnes de blé de l’Union européenne.
Du côté du maïs, l’AGPM (producteurs de maïs) a estimé la récolte 2019 de maïs grain à 12,3 millions de tonnes (Mt), compte tenu des problèmes climatiques rencontrés avec un mois de mai rigoureux, puis un été caniculaire, accompagnés d’un déficit hydrique. Ce contexte climatique a entraîné une perte de rendement de 5 % en moyenne par rapport à l’an dernier, compensée par une hausse des surfaces d’autant.
« Avec 89,3 quintaux/hectare, le rendement moyen, inférieur à la moyenne quinquennale de 96,7 quintaux/hectare, masque de très fortes hétérogénéités. Les résultats sont sans surprise au rendez-vous pour les cultures irriguées, à l’exception des zones impactées par des arrêtés restreignant l’irrigation », a déclaré l’AGPM. Compte tenu des faibles prix pratiqués depuis plusieurs mois, l’AGPM estime que le chiffre d’affaires moyen des cultivateurs de maïs sera en recul de 10,2 % par rapport à 2018 et de 6 % par rapport à la moyenne des dernières années.
Dans les régions touchées par les évènements climatiques, les cultivateurs ont connu des « marges très largement négatives », a relevé Matthieu Çaldumbide, directeur adjoint de l’AGPM, lors d’un point-presse au siège de l’AGPM.
Concernant les prix du marché à terme, il ne voit guère qu’une nette révision à la baisse des récoltes et surtout des rendements de maïs américains par le ministère de l’Agriculture du pays (USDA) pour venir soutenir les cours. « L’USDA, généralement, n’aime pas les à-coups. S’il doit faire des corrections, l’Histoire montre qu’il les fait progressivement et le plus tard possible », a-t-il toutefois déclaré.
Vers 17 h sur Euronext, la tonne de blé reculait de 25 centimes d’euro sur l’échéance de décembre à 180,75 euros, et restait inchangée sur l’échéance de mars à 183,25 euros.
La tonne de maïs, elle, reculait de 50 centimes d’euro sur l’échéance de novembre à 164,25 euros et de 75 centimes d’euro sur celle de janvier à 169 euros.