« Le blé français est au bon prix pour la course à l’exportation », a indiqué le président d’Agritel, Michel Portier, mercredi lors d’une conférence de presse. La récolte française de blé tendre s’élève à 39,17 millions de tonnes. Mais la France n’est pas le seul pays exportateur à avoir fait une bonne récolte dans l’hémisphère Nord, selon le cabinet Agritel. L’enjeu pour la France sera donc de rester compétitive tout au long de la campagne.
Du coup, les prix sont restés relativement bas en juillet et en août, condition pour que les blés français restent dans la course à l’exportation face à la forte concurrence des autres pays exportateurs, notamment ceux de la mer Noire, habituellement très peu chers en début de campagne. Une politique payante car la France a réussi à vendre le 27 août dernier 60 000 tonnes de blé à l’Égypte qui a également acheté 230 000 t de blé russe et 60 000 t venant de l’Ukraine.
Autre facteur positif, le blé reste également compétitif face au maïs pour l’industrie de l’alimentation animale, ce qui représente un débouché supplémentaire. Cependant, si les exportations françaises ont bénéficié de la baisse de l’euro face au dollar, la récolte argentine, qui doit arriver à partir de janvier, bénéficiera pour sa part d’une forte dévaluation du peso argentin.
Au final, la hausse du commerce mondial et le faible niveau de stocks des pays exportateurs laissent espérer un « potentiel de baisse limitée des prix » au long de la campagne, selon Michel Portier.
À 18h00 sur Euronext, la tonne de blé perdait 1 € sur l’échéance de septembre, à 166 €, et sur celle de décembre, à 169,75 €.
À la même heure, la tonne de maïs reculait de 0,50 €, à 164,25 €, pour l’échéance de novembre, et de 0,75 € sur l’échéance de janvier, à 168,25 €.