Le marché américain, principal moteur de la hausse des prix ces dernières semaines, était en repli. « Comme il s’essouffle, on manque de soutien », soulignait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel.

 

D’autant plus que les premiers chiffres d’exportation de céréales annoncés par Bruxelles pour la nouvelle campagne céréalière sont plutôt décevants. Pour les deux premières semaines de la campagne, soit les deux premières de juillet, les exportations de blé tendre s’élèvent à 399 321 tonnes (380 930 tonnes l’an dernier). La France, quant à elle, est à 68 600 tonnes, loin derrière la Roumanie, à 145 600 tonnes.

 

Les exportateurs de l’Europe de l’Ouest suivent avec intérêt l’évolution des prix sur le bassin de production de la mer Noire, zone qui demeure le principal compétiteur aujourd’hui pour les céréales, soulignait le cabinet Agritel.

 

« Les exportations ne sont pas au rendez-vous. Les Russes sont toujours moins chers que nous. Ça vaut un ajustement des prix », commentait Gautier Le Molgat.

 

Le bassin de production de la mer Noire continue d’exporter vers l’Europe du maïs, près de 700 000 tonnes entre le 1er et le 14 juillet.

 

En France, les producteurs commencent à avoir des doutes sur la prochaine récolte de maïs, par rapport au temps sec persistant. « Il semble que les cultures se dégradent », commentait M. Le Molgat.

 

Interrogée, l’AGPM (producteurs de maïs), sans se montrer alarmiste, se dit inquiète et estime que la météo des quinze prochains jours sera cruciale.

 

A la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1 euro sur l’échéance rapprochée de septembre, à 175,75 euros, et de 1,25 euro sur l’échéance de décembre, à 180,25 euros.

 

La tonne de maïs reculait de 25 centimes sur l’échéance rapprochée d’août, à 177,50 euros, compte tenu des inquiétudes sur la prochaine récolte, et de 50 centimes d’euro sur l’échéance de novembre, à 175 euros.