Alors que des éléments étaient plutôt de nature à redonner le sourire aux opérateurs, une « psychologie de marché déprimé » a amplifié ce que Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel, n’hésitait pas à qualifier de « mouvement de panique » chez les opérateurs, chez qui « la baisse appelle la baisse ». Il interprétait ce mouvement comme une manifestation de « l’impatience des opérateurs de ne pas voir le business fleurir sur la scène internationale à l’approche de la fin de campagne ».

 

Pourtant, les derniers appels d’offres de l’Algérie et de la Tunisie ont été conclus à des prix « plutôt favorables aux origines françaises », selon M. Poncelet. Selon les premiers échos reçus par Antoine Gautier, analyste au cabinet ODA, la France a même « quasi “tout fait” sur la Tunisie et sur l’Algérie ». Il estimait cependant que ces résultats, attendus, n’étaient pas de nature à soutenir les cours outre mesure.

 

Il soulignait par ailleurs que les dernières statistiques d’exportations américaines étaient plutôt faibles par rapport aux attentes du marché. Il notait cependant que ces statistiques, compte tenu de décalages induits par le « shutdown » de l’administration américaine, correspondaient à la période des fêtes de fin d’année, précisément comprise entre le 28 décembre et le 3 janvier, traditionnellement faible pour le commerce des céréales.

 

Selon Coop de France métiers du grain, le cours du maïs semble résister un peu mieux à l’ambiance baissière. « Toutefois, le prix s’affiche au plus bas depuis décembre dernier et l’activité sur le marché physique est au plus calme », peut-on lire dans une note.

 

À la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 3,25 euros sur l’échéance de mars, à 195 euros, et de 3,50 euros sur celle de mai, à 196 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 2 euros sur le contrat de mars, à 173 euros, et de 1 euro sur celui de juin, à 176 euros.

 

Sur le marché physique, le blé tendre a aussi fortement reculé sur la semaine, tout comme les orges.