Contrôle de l’envolée des cours du blé sur le marché russe
Les dernières annonces des autorités russes, expliquant souhaiter contenir la hausse des prix intérieurs, ne faisaient guère réagir le marché, notait Manon Sailley, analyste au cabinet ODA.
L’administration russe a expliqué à la fin de la semaine dernière vouloir procéder à une « subvention du transport » des marchandises en provenance de zones comme la Sibérie, « pour rapporter du blé dans les zones de consommation », soulignait Manon Sailley.
Pour le moment aucune restriction à l’exportation n’est évoquée, « mais la prudence reste de rigueur, dans un pays qui nous a habitués dans le passé à prendre à contre-pied les traders », soulignait de son côté le cabinet Agritel.
L’euro progressait très légèrement mais restait en dessous de 1,14 dollar, favorisant ainsi la compétitivité des marchandises européennes.
« Sur la scène internationale, on notera l’achat par les Philippines de 85 000 t de blé fourrager, précisait aussi Agritel. Les exportations hebdomadaires de blé par les USA ne sont toujours pas accessibles compte tenu du shutdown. »
À la clôture sur Euronext, la tonne de blé regagnait 1 euro sur l’échéance de mars, à 205 euros, et également sur celle de mai, à 206 euros.
Concernant le maïs, « les prix ukrainiens s’apprécient un petit peu », soulignait Manon Sailley. Une donnée de nature à soutenir les prix européens, compte tenu de la proportion massive d’épis ukrainiens dans les marchandises importées par l’Europe.
Hausse de la sole européenne de maïs en 2019-2020
Dans sa note du 21 janvier, l’AGPM (Association générale des producteurs de grains) fait état des projections de Stratégie grains sur la sole européenne : elle progresserait de 300 000 hectares, pour un total de 8,7 millions d’hectares semés. Ce chiffre resterait néanmoins au-dessous de la moyenne quinquennale.
La tonne de maïs regagnait 75 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 181,75 euros, ainsi que sur celle de juin, à 184,75 euros.