« Les discussions semblent bien se passer, et soutiennent le marché américain », soulignait Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. À Pékin, négociateurs américains et chinois se sont retrouvés pour une deuxième journée de discussions visant à aplanir les différends commerciaux bilatéraux.
Toutefois, rien n’avait encore filtré mardi après-midi sur la teneur des discussions et les éventuels progrès accomplis lors de ce premier rendez-vous en face-à-face depuis que les présidents américain et chinois ont décrété une trêve dans leur guerre commerciale, au début de décembre.
Manque de données
Autre frein à une progression plus marquée des matières premières agricoles, le « shutdown », qui paralyse partiellement l’administration fédérale américaine et limite les informations disponibles sur le commerce des grains, indiquait par ailleurs Damien Vercambre.
« Il manque de données pour progresser encore, ce marché est dans l’attente », insistait-il, alors que le rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture, qui devait être publié à la fin de la semaine, a été reporté sine die.
Interrogations sur la qualité des blés argentins
Parmi les éléments de soutien, l’Algérie a lancé un appel d’offres, mais, soulignait Damien Vercambre, « les blés argentins, américains et européens sont dans un mouchoir de poche » en termes de compétitivité à destination de ce marché crucial pour la France.
« L’appel d’offres de l’Algérie tombe à point nommé pour mesurer la compétitivité des blés français », estimait pour sa part le cabinet Agritel, qui rappelait que la qualité des blés argentins comportait quelques interrogations. Concernant la concurrence américaine, « le repli des cours sur Euronext hier (lundi) dans ce contexte renforce les chances françaises », concluait Agritel.
Un repli partiellement compensé à la mi-journée : vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 50 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 205,75 €, et sur celle de mai, à 207,25 €, dans un marché attentiste.
La tonne de maïs, quant à elle, était tout proche de l’équilibre, progressant de 50 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 182,75 €. Elle restait stable sur celle de juin, à 185,75 €.