Les cours du blé américain ont perdu mardi un peu du terrain gagné au cours des dernières séances, alors que les investisseurs surveillent de près ce qu’il va advenir de la récolte russe.

 

« La Russie, premier exportateur mondial de blé, continue à s’étendre sur de nouveaux marchés », ont souligné les analystes d’Allendale en indiquant que des responsables russes s’étaient rendus en Irak pour devenir un de leurs fournisseurs.

 

Dans le même temps, à l’approche d’une réunion entre le ministre russe de l’Agriculture et des exportateurs de blé programmée pour vendredi, « on se demande s’ils ne vont pas chercher à limiter les exportations en imposant par exemple une nouvelle taxe », a observé Jason Roose, de la maison de courtage US Commodities.

Surveiller la Roumanie

Les conditions des cultures sont particulièrement inquiétantes en Roumanie. Le pays a subi une sécheresse importante entre le mois d’août et le mois d’octobre, surtout dans les zones sud et sud-est qui correspondent aux zones majeures de production de grandes cultures. Les semis se sont ainsi déroulés dans le sec, et même si quelques pluies sont venues sauver les meubles au mois de novembre, le froid s’est installé très vite avec des températures qui ont parfois atteint –10 à –15°C dans certaines régions. Ainsi, il est important de suivre l’évolution des conditions, afin de connaître le potentiel de production pour la récolte de 2019 pour ce pays qui demeure le troisième exportateur européen de blé derrière la France et l’Allemagne.

 

À l’approche de la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 1,75 euro, à 205,50 euros, sur l’échéance de mars et de 1,50 euro sur celle de mai, à 206,50 euros.

 

La tonne de maïs perdait 0,25 euro, à 176,75 euros, sur l’échéance de janvier, et 0,50 euro sur celle de mars, à 178,75 euros.