Les ventes américaines hebdomadaires, à 377 000 tonnes, « sont ressorties dans les attentes », notait Marion Cassagnou, analyste au cabinet Agritel. Mais elle soulignait des « exportations européennes très basses ». Selon les chiffres dévoilés par la Commission européenne, au 25 novembre les exportations étaient en repli de 29 % par rapport à l’an dernier à la même période.

 

« Cela charge très fort dans les ports français, mais ce n’est pas encore inclus dans les exportations », notait toutefois Marion Cassagnou. Le ministère de l’Agriculture de la Fédération de Russie a relevé à 70 millions de tonnes, contre 69,3 Mt précédemment, les prévisions de la récolte de blé en 2018.

 

La prévision globale de la récolte de céréales en 2018 est, en ce qui la concerne, restée inchangée : 110 millions de tonnes en poids net. La Russie et plus particulièrement les tensions du pays avec l’Ukraine sont scrutées par les opérateurs, qui attendent de voir ce qui va ressortir du G20 qui se tient ce week-end à Buenos Aires.

 

Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé regagnait 75 centimes sur l’échéance de mars, à 201,75 €, et 25 centimes sur celle de mai, à 202,50 €.

 

« À l’image des autres céréales, le marché est bien calme en maïs, indique Coop de France métiers du grain dans sa dernière lettre hebdomadaire « Actualités agricoles ». Quelques affaires se poursuivent sur la façade atlantique pour alimenter les usines du nord de l’Europe toujours pénalisées par les basses eaux sur le Rhin. La demande des fabricants français reste dynamique.

 

Compte tenu de la cherté du blé, le maïs est privilégié dans les formulations pour les aliments pour animaux et cela devrait se concrétiser par un regain d’affaires. Par contre, les clients espagnols ne comptent guère sur le maïs français, bien trop cher comparativement au maïs en provenance de la mer Noire qui continue d’affluer dans le port de Tarragone.

 

La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 25 centimes sur l’échéance de janvier, à 172,75 €, et de mars, à 175,25 €.

 

« Les chargements d’orge se poursuivent dans les ports français à destination de l’Arabie Saoudite (56 kt) et de la Tunisie (53 kt), sur un marché peu animé, ajoute Coop de France métiers du grain. Les acheteurs sont en retrait, les primes proposées en rendu portuaire se déprécient et le prix de l’orge enregistre ainsi une baisse de 5 à 6 €/t selon les ports. »