L’activité à l’exportation sur la scène internationale « tourne au ralenti », soulignait le cabinet Agritel dans une note de synthèse.

 

L’évolution des conditions climatiques est par ailleurs très contrastée d’un bassin de production à l’autre, soulignait cette note. En France, les craintes persistent sur les semis des céréales d’hiver, en raison du manque d’eau qui frappe nombre de régions.

 

À l’inverse, sur le bassin de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan), les semis progressent rapidement et 17 millions d’hectares de céréales d’hiver ont été plantés en Russie, contre 16,2 millions l’an passé à la même date, soulignait Agritel.

L’Algérie grignote des parts

L’Algérie, de son côté, a remis un coup de pression aux producteurs français, premiers exportateurs vers ce marché, en faisant à nouveau planer la menace russe, un haut responsable du ministère de l’Agriculture défendant le droit de l’Algérie de diversifier ses sources d’approvisionnement en blé.

 

« L’Algérie a le droit de chercher un marché plus compétitif, parce que lier nos besoins dans tout produit à un seul et unique fournisseur finira par nous rendre prisonnier de ce même fournisseur », a ainsi déclaré la semaine dernière Kamel Fernah, directeur central au ministère de l’Agriculture, selon des informations de la presse algérienne citées par le cabinet Inter-Courtage.

Le maïs pas au « pop » de sa forme

Malgré une faible production nationale (11,5 Mt selon FranceAgriMer), le cours du maïs français ne progresse plus, déplore Coop de France métiers du grain. Bien au contraire, il ne fait que baisser depuis le début d’août. En effet, dans le sillage du blé tendre, le cours du maïs s’est d’abord apprécié tout au long du mois de juillet. Mais depuis, le cours du contrat Euronext novembre a perdu près de 30 €/t.

 

Le marché français ne peut pas s’affranchir du marché mondial, nettement moins cher. Et le rebond du cours du maïs américain ce mois-ci éloigne la perspective de mise en place de taxes à l’entrée dans l’Union et fait la part belle aux maïs brésiliens et ukrainiens.

 

Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 50 centimes d’euros sur l’échéance de décembre, à 200,75 euros, ainsi que sur celle de mars, à 203,50 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, reculait de 2 euros sur l’échéance de novembre, à 166,50 euros, et de 1,50 euro sur celle de janvier, à 171 euros.