Vendredi, le blé a fortement progressé, la Bourse ayant eu vent d’une réunion d’opérateurs, sous l’égide du ministre de l’Agriculture russe, pour évoquer les chiffres russes de production et d’exportations de céréales sur 2018-2019. « Les opérateurs en sont sortis [en] affirmant que des limites d’exportations étaient envisagées et avaient été évoquées par le ministre, à 30 millions de tonnes », une information démentie par ce dernier, selon le cabinet Inter-Courtage.

 

« Les niveaux d’exportation sont records, alors que la production est en forte baisse, la Russie ne pourra pas continuer à exporter pendant toute la campagne au rythme de l’an dernier », indiquait un analyste du cabinet Agritel. Pour mémoire, la Russie a exporté l’an dernier une quantité record de 42 millions de tonnes (Mt) de blé et en a produit le double.

 

Cette année, la production est attendue en fort repli, à 68 Mt contre 85 Mt, et le dernier rapport du ministère américain de l’Agriculture estime à 35 Mt les exportations de blé russe. « Il y a des éléments qui militent pour une limitation, sans que l’on sache quelle forme cela prendra » et à quel niveau, indiquait Damien Vercambre du cabinet Inter-Courtage.

 

Dans l’attente de nouvelles informations, la tonne de blé sur Euronext, peu avant 17h30, reculait de 2,50 euros sur l’échéance de septembre, à 209,00 euros, et de 3,25 euros sur celle de décembre, à 211,50 euros, dans un marché beaucoup plus calme et attentiste que la semaine passée.

 

Le maïs, pour sa part, était proche de l’équilibre, reculant de 75 centimes sur l’échéance de novembre, à 189,25 euros, et perdant 1 euro sur le contrat de janvier, à 190,25 euros.

 

Si la France connaît de graves problèmes climatiques liés à la sécheresse, la production s’annonce bonne, voire record chez les gros exportateurs de maïs grain que sont les États-Unis et l’Ukraine.