Vers 13 h 30, la tonne de blé a gagné 4,25 € à 219,00 €, sur le contrat de septembre, et 3,50 € sur le contrat de décembre à 218,25 €. Vers 18 h 00, la progression était redescendue à 1,25 €/t sur septembre à 216,00 €, et à 1,00 € sur décembre, à 215,75 €/t.

 

« Le marché change vraiment de dimension, le blé touche des niveaux où il n’était pas arrivé depuis le printemps 2013 », explique Sébastien Poncelet, spécialiste des blés et grains chez Agritel.

Inquiétudes sur les capacités d’exportations de l’Union européenne et de la Mer Noire

Selon ODA, le marché est encouragé par les inquiétudes qui se font jour sur les capacités d’exportation des pays européens et de ceux des pays de la mer Noire au fur et à mesure des publications des prévisions de récolte par les différents gouvernements.

 

Au total, Agritel estime ainsi que l’Union européenne produira 15 millions de tonnes de blé en moins cette année, et le bloc Russie-Ukraine-Mer Noire 18 millions de tonnes en moins.

 

« Le marché est toujours en train de digérer cela, c’est un choc, après cinq ans d’abondance mondiale qui avaient « endormi » les opérateurs. De plus, la hausse s’auto-alimente entre les vendeurs qui sont incités à faire de la rétention, et les acheteurs qui paniquent et achètent au jour le jour », ajoute Sébastien Poncelet.

 

Indicateurs de cette tension, les échéances de septembre et décembre 2018 pour le blé sur Euronext sont maintenant à parité, souligne ODA. Quand l’échéance la plus rapprochée devient plus chère que la plus éloignée, cela signifie techniquement une panique d’approvisionnement, un manque de marchandises, explique un opérateur.

 

Sur le maïs aussi l’ambiance est à la hausse. Vers 18 h 00, la tonne de maïs gagnait 0,50 € sur l’échéance de novembre à 196,00 € et 0,25 € sur le contrat de janvier à 197,50 €.

 

En France, le marché s’inquiète pour le niveau de production de maïs qui va être considérablement amoindri par la sécheresse et la canicule.