« Un vent de panique souffle de l’Atlantique à l’Oural où les récoltes d’une précocité inégalée déçoivent fortement, que ce soit en quantité sur le nord de l’Europe et/ou en qualité sur le bassin de la mer Noire », selon le cabinet Agritel.

 

Il indique aussi dans une note que la sécheresse australienne ne semble pas vouloir s’atténuer, ce qui « pourrait dès lors être le dernier déclic amenant à un réel changement de paradigme sur le marché du blé ».

 

« Les inquiétudes ne sont pas encore mondiales et portent seulement sur l’Europe et la mer Noire. Mais cela suffit à bousculer l’ordre baissier établi depuis cinq ans », relève Agritel, ajoutant que pour la première fois depuis onze ans le blé a dépassé les 200 euros la tonne sur Euronext (échéance de mai 2019).

 

Le prix du maïs européen, bien qu’il soit l’un des plus chers au monde, « emboîte malgré tout le pas au blé. La canicule s’accentue sur le nord de l’Europe et les maximales françaises attendues autour des 37°C sont pénalisantes pour les cultures d’été », ajoute Agritel.

 

Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé gagnait 3,50 € sur le contrat de septembre, à 199 €, et 4 € sur celui de décembre, à 201 €, pour plus de 94 400 lots échangés.

 

À la même heure, la tonne de maïs prenait 3,25 € sur l’échéance d’août, à 180,75 €, et 3 € sur celle de novembre, à 185 €, pour plus de 3 600 lots échangés.