À la clôture sur Euronext, la tonne de blé était en repli de 1,25 centime sur l’échéance de mars, à 159,50 euros, et de 1,50 centime sur celle de mai, à 161,50 euros.

 

FranceAgriMer a, comme attendu, révisé à la baisse les objectifs d’exportations de la France vers les pays tiers, à 9 millions de tonnes (Mt) contre 9,3 Mt à la mi-janvier. Difficile, pour l’organisme public, de faire autrement, compte tenu des nombreux appels d’offres de l’Égypte, remportés ces dernières semaines par les blés en provenance de la mer Noire et notamment de la Russie.

 

La « flambée » ces dernières semaines de l’euro face au dollar semble être le principal facteur des difficultés françaises et européennes en général, selon Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre chez FranceAgriMer. Même si ces derniers jours, le phénomène s’est un peu atténué, offrant une « petite bouffée d’air » aux blés français en matière de compétitivité. M. Zribi a également rappelé la « présence de plus en plus affirmée de l’Argentine en Algérie », où la France est habituellement toute puissante. « L’origine française est challengée. Même si on réalise un bon score, notre part de marché se dégrade un peu », a souligné Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de FranceAgriMer.

 

Alors que le mois dernier, une révision à la hausse des exportations de la France vers l’Union européenne avait fait mieux que compenser la révision à la baisse vers les pays tiers, la vente de blé hexagonal vers les voisins européens a été légèrement revue à la baisse ce mois-ci, de 150 000 tonnes à 8,45 Mt. Au total, ce sont donc environ 440 000 tonnes de grains de blé tendre en moins qui pourraient trouver preneur à l’exportation pour cette campagne de 2017-2018, un chiffre qui pourrait encore être revu à la baisse, selon Rémi Haquin. D’autant plus que, comme le souligne Ludovic Pâris, délégué de FranceAgriMer pour la filière céréalière, la qualité des blés français est cette année au rendez-vous. En conséquence, le blé peut d’autant mieux se conserver et se stocker, en attendant des jours meilleurs en termes de prix.

 

De son côté, le ministère de l’Agriculture a légèrement révisé à la baisse la production de blé tendre pour 2017 en France, à 36,6 millions de tonnes contre 37 millions estimés auparavant, en conséquence d’une petite révision à la baisse des surfaces, à 4,97 millions d’hectares contre 5,03.

 

La tonne de maïs, en ce qui la concerne, était stable sur l’échéance de mars, à 154,75 euros. Elle gagnait 25 centimes sur celle de juin, à 161,75 euros.