Le colza comme le soja sont très sensibles au cours du pétrole, car ils sont utilisés dans l’industrie des carburants. Et ils ont bénéficié ces derniers jours des sommets atteints par le pétrole grâce à la perspective de prolongation de l’accord de réduction de la production d’or noir. Une prolongation de l’accord de réduction conclu à la fin de 2016 et courant actuellement jusqu’en mars 2018 sera au menu d’une réunion des pays producteurs de pétrole à Vienne à la fin de novembre.

Pour 7 % de biocarburants de première génération

Mais le colza bénéficie aussi d’un sentiment haussier lié à la consommation d’énergie pour les transports routier et ferroviaire. La représentante du ministère de l’Agriculture au sein du conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières des oléagineux et protéagineux, a indiqué le 24 octobre 2017 que la France « soutiendrait la proposition de maintenir à 7 % le plafond d’incorporation des carburants de première génération » alors qu’un projet de directive européenne entend réduire cette part à 3,8 % afin de réserver les cultures agricoles à l’alimentation humaine et animale.

 

La position de la France rejoindrait ainsi celle de la commission de l’agriculture et du développement rural du Parlement européen qui s’est aussi prononcée en faveur du maintien à 7 % pour garantir la décarbonisation effective du secteur des transports.

 

Vers 17h00, la tonne de colza perdait 0,50 € à 375,15 € sur l’échéance de février, et 0,75 € sur l’échéance de mai à 377,50 €.

 

Sur le marché physique, les huiles sont en recul ainsi que les tourteaux de soja, tandis que les tourteaux de colza augmentent et ceux de tournesol restent stables.