Le blé remonte la pente

Vers 17h30, la tonne de blé gagnait 0,5 € sur décembre à 166 €, et 1,25 € sur mars à 172,25 €. Les prix du blé français sont, comme la semaine dernière, tirés vers le haut par la locomotive russe et par la détente de l’euro face au dollar, mais de façon plus modérée.

 

La parité euro/dollar est proche de 1,17, à son plus bas depuis la fin de juillet. « Ce repli permet ainsi aux origines européennes de gagner en attractivité vers l’exportation », indique Agritel. Si la parité entre les deux monnaies donne un peu de soutien aux cours, « les agriculteurs ont du mal à vendre à ce prix-là », note un analyste d’Inter-Courtage pour expliquer l’atonie du marché.

 

De son côté, le cabinet Tallage relève « le faible rythme à l’exportation » qui « pourrait conduire à un alourdissement des stocks français en fin de campagne ». Toutefois, l’Algérie vient d’acheter 450 000 t à la France pour un chargement en décembre malgré l’attractivité des blés argentins sur cette période.

Situation lourde pour le maïs

Vers 17h30, la tonne de maïs gagnait 0,75 € sur novembre à 155,75 €, et également sur janvier, à 160,50 €. Tandis que la récolte commence en France, la situation reste lourde. Selon Tallage, l’origine européenne ne profite pas de la petite hausse enregistrée aux États-Unis et au Brésil, car le maïs communautaire reste bien moins compétitif que ses concurrents ukrainiens et américains, malgré le droit à l’importation dans l’Union européenne qui avoisine toujours 11 €/t. Aux États-Unis, les surfaces récoltées atteignent 17 %, en retard par rapport aux années passées.

L’orge en progression

Les cours de l’orge continuent de progresser (+10 €/t en un mois) pour atteindre 152 €/t rendu Rouen le 3 octobre. Une hausse qui suit celle du blé tendre et qui réagit à l’appel d’offres de 540 000 tonnes lancé par l’Arabie Saoudite.

 

« Alors que la Russie a déjà exporté 1,8 Mt d’orge et réserve maintenant principalement ses installations portuaires pour le blé tendre, l’Europe pourrait avoir une carte à jouer dans les semaines qui viennent, » estime Coop de France métiers du grain.