Vers 17h00, la tonne de colza fléchissait de 75 centimes sur l’échéance rapprochée de novembre, à 364,25 €, et de 1,25 euro sur l’échéance de février, à 366,25 €, dans un volume de transactions inhabituel à ce stade de la journée et pour cette marchandise. Le colza avait déjà subi une nette baisse de 5 €/t la veille, faisant suite à la décision de la Commission européenne.
Argentine, principal fournisseur de biodiesel de l’UE
L’Argentine était un des principaux fournisseurs de biodiesel de l’Union européenne jusqu’en 2013, quand les pays de cette zone ont érigé une barrière douanière contre les biocarburants argentins à base de soja. Cette décision avait plongé la filière dans la crise alors que les producteurs venaient de procéder à des investissements importants dans leurs unités de production de Rosario, principal port agro-industriel d’Argentine.
Buenos Aires avait déposé un recours devant l’OMC (Organisation mondiale du commerce), dénonçant une politique protectionniste de l’UE.
« Dans deux semaines environ, le marché de l’Union européenne sera de nouveau ouvert au biodiesel argentin […] conformément à la décision de l’OMC », a déclaré jeudi en fin de journée le ministère argentin des Affaires étrangères, dans un communiqué.
« Cette décision risque de peser sur la demande intérieure en huile de colza et sur les cours de la graine européenne », souligne Coop de France métiers du grain dans une note parue le 8 septembre.
Sur le marché physique, les tourteaux de soja étaient en léger recul, tout comme les huiles.