Vers 17 h 00, la tonne de blé restait stable sur l’échéance de septembre à 163,50 €, et progressait de 75 centimes d’euro sur celle de décembre à 169,00 €.
« La hausse de l’euro pénalise notre compétitivité à l’export et pèse sur nos marchés », souligne le cabinet Agritel, qui indique que depuis le début de l’année, « la devise européenne a progressé de 12,5 % par rapport au dollar », soit un impact « d’environ 20 €/t sur les prix du blé ».
Cette parité désavantageuse de l’euro avec le dollar pèse également sur les prix dans les ports français, qui ont nettement baissé cette semaine, une baisse qui peut également s’expliquer par les bonnes nouvelles pour la récolte en cours.
Sur la scène internationale, la Jordanie a acheté 50 000 t de blé origines optionnelles et le Japon près de 133 000 t origines USA, Canada et Australie. « Pour le premier mois de la campagne 2017-2018, l’Europe affiche des exports de blé à seulement 941 000 t contre 2,62 Mt l’an passé à date », chiffre Agritel.
Selon Coop de France Métiers du grain, pas moins de 147 163 t de blé ont été chargées pour l’Algérie cette semaine depuis Rouen, « ce qui est bon signe pour les exportations françaises. D’autant plus que chez nos voisins allemands, des inquiétudes demeurent sur la qualité des blés », relève Lucile Talleu, analyste chez Coop de France Métiers du grain.
L’amélioration des conditions climatiques aux États-Unis, conjuguée à une récolte russe qui progresse et qui confirme des rendements très satisfaisants, pèse également sur les marchés.
Importations de maïs avantagées dans l’Union européenne
Dans les ports, comme sur le marché, le maïs, qui est en fin de campagne, a subi une baisse sur l’échéance qui se termine dans les prochains jours : « on s’aperçoit que l’industrie est très bien couverte », indiquait un connaisseur du marché. « Le marché s’est effondré, par manque de demande, et, comme par hasard », ironisait cet analyste, beaucoup de producteurs se sont mis à vendre, après avoir fait de la rétention dans l’attente de cours meilleurs.
Le maïs français est toujours peu compétitif sur le marché, ce qui continue d’avantager les importations. Au niveau européen, elles sont aussi toujours importantes. Celles-ci s’affichent à 1,2 Mt au 1er août, en hausse de +32 % par rapport à l’an dernier à la même date.
La tonne de maïs progresse toutefois de 1,75 € sur novembre à 165,50 € et sur janvier à 169,50 €.