Ce retour au calme intervient après une journée très volatile jeudi, où les différents marchés à terme américains de blé se sont repliés de 4 à 5 %, note ODA. Le blé avait grimpé à partir du 26 juin, dopé par les conditions de culture de blé de printemps moins bonnes qu’en temps normal et par des prévisions météo annonçant un temps plus sec et plus chaud que d’habitude dans les États du centre-nord du pays où est concentré l’essentiel des champs affectés à cette culture.
De fait, l’état des cultures aux États-Unis s’est encore détérioré la semaine dernière à en croire les statistiques du département américain de l’Agriculture (USDA), tombant à seulement 37 % de blé en bonne ou excellente condition. Le blé de printemps ne représente qu’une petite part de la production américaine mais est recherché pour sa teneur élevée en protéines et a eu tendance à dicter la direction des cours pour l’ensemble de cette céréale ces dernières semaines.
Baisse de la production en mer Noire
Ces mouvements techniques s’inscrivent également sur fond de moissons qui se poursuivent en Europe. Selon France Export Céréales, la production de céréales en mer Noire serait en baisse du fait de la sécheresse en Ukraine et du froid et de l’excès d’eau en Russie. Mais les exportations devraient se maintenir.
En France, les récoltes affichent « leur lot d’hétérogénéité en termes de rendements, selon la nature des terres et la localisation », souligne le cabinet Agritel. La qualité semble au rendez-vous, mais Agritel s’inquiète des conséquences possibles d’une dégradation orageuse attendue dimanche et lundi et pouvant perturber les récoltes et en dégrader la qualité.
Vers 16h30, sur Euronext, la tonne de blé progressait de 25 centimes d’euros à 178 € sur l’échéance de septembre, et de 50 centimes à 184,75 € la tonne sur l’échéance de décembre.
En ce qui concerne le maïs, à la même heure, la tonne lâchait 50 centimes à 171,50 euros sur l’échéance d’août et abandonnait 25 centimes sur celle de novembre à 172,50 euros.