Les prix du colza étaient toujours sous pression mercredi en fin de journée sur les marchés européens, alors que la dégringolade des prix du pétrole se poursuivait.
« Le pétrole demeure le catalyseur principal des marchés de matières premières. Difficile ainsi d’envisager un retournement de tendance durable sur ce secteur, sans un retournement durable de la tendance sur les cours du pétrole », a assuré le cabinet Agritel dans une note, en rappelant que le colza avait chuté hier de 6 € la tonne et ce « malgré des bilans prévisionnels déficitaires ».
Selon une source du marché, le marché français réagit aussi à l’annonce de l’usine Le Meriot (Groupe Avril) d’une baisse de 25 % de sa consommation de colza français cette année.
« Ils l’ont annoncé sur le marché, cela n’est pas forcément très important en volume car il s’agit d’une seule usine, mais cela a quand même un impact car Avril est le plus gros triturateur français, qui couvre 80 % du marché français », a estimé cette source.
Sinon, selon la même source, l’ambiance du marché français est plutôt à l’attentisme de la prémoisson. Pour le colza, le gros de la récolte française est attendu entre le 5 et le 20 juillet.
Vers 18 heures sur Euronext, la tonne de colza perdait 0,5 € pour l’échéance d’août à 359,75 € et 1,25 € pour celle de novembre à 363,25 €.
Sur le marché physique, les tourteaux comme les huiles de soja connaissaient une baisse, tandis que les tourteaux de colza prenaient 5 euros.