Combiner différentes solutions
Même si l’objectif n’est pas toujours d’atteindre 100 % d’autonomie protéique, des préoccupations économiques (prix des tourteaux), éthiques (traçabilité) ou zootechniques poussent de plus en plus d’éleveurs à avancer dans cette voie. Luzerne, trèfle violet, féverole, lupin, méteil… Que choisir ? Le contexte pédoclimatique de l’exploitation, la surface disponible, les contraintes de rotation (pour les protéagineux), l’organisation du travail (pour la récolte de luzerne), mais aussi les effets zootechniques attendus peuvent conduire à s’orienter vers l’une ou l’autre de ces cultures. « On peut combiner plusieurs pistes, conseille David Delbecque, de la chambre d’agriculture du Calvados, qui anime un réseau d’éleveurs autour des légumineuses et protéagineux (1). En plus de travailler sur les cultures principales, on peut envisager du méteil en dérobée. Diversifier les fourrages est aussi intéressant par rapport aux risques climatiques. » L’important est de garder la cohérence du système, et de le faire évoluer petit à petit en commençant par optimiser l’existant. Dans notre simulation ci-contre, l’amélioration de la qualité du maïs ensilage fait gagner autant, voire davantage d’argent (sans bousculer le système) que l’introduction de légumineuses.
(1) Le réseau « légumineuses et protéagineux » bénéficie de financements de l’agence de l’eau Seine-Normandie et du PRDAR.