Pourquoi réaliser un bilan environnemental

Un intérêt économique

Performances techniques, environnementales et économiques vont souvent ensemble : qu’il s’agisse de répartir l’empreinte environnementale dans le nombre de kilos de porc produits, de maîtriser ses consommations d’énergie et d’intrants ou encore d’éviter les pertes azotées… Une dimension économique devrait être bientôt ajoutée dans l’outil Geep pour chiffrer ces gains environnementaux. « Par exemple, une économie de 0,1 kWh/kg de croît pour un élevage naisseur-engraisseur de 250 truies reviendrait à une économie d’énergie annuelle de 65 000 kWh, soit 4 800 € », illustre Sandrine Espagnol, en charge des bilans environnementaux à l’Ifip.

Un intérêt marketing

Pour le moment, les résultats des bilans Geep ne sont pas communiqués à large échelle car la filière veut laisser aux éleveurs le temps de s’approprier l’outil, leurs résultats, leurs marges de progrès… Mais les bilans Geep « donnent aux éleveurs les moyens de parler de leur performance environnementale », estime Frédéric Pennamen, responsable de la filière porc au Groupe Avril.

Un intérêt administratif

« Le logiciel établit un Bilan réel simplifié (BRS) de l’élevage, précise Anne-Sophie Brousse, du groupement Porc Armor évolution. Il calcule les flux d’azote de l’élevage à partir des données de sa GTE (gestion technico-économique), au lieu d’appliquer une valeur forfaitaire qui est souvent supérieure. Un élevage techniquement performant peut ainsi économiser 15 % de surface d’épandage. » Le BRS est accepté par l’administration dans le cadre de la réglementation des installations classées ou de la directive nitrates. Il faut simplement garder les justificatifs (données GTE et informations sur l’aliment).