Les résultats des 502 analyses du réseau de fermes sentinelles sont formels. Ils ont permis à l’Anses (1) de lever, le 19 octobre, la consignation en vigueur pour le miel, les œufs, les poissons d’élevage et des produits végétaux, fourrages inclus.
Les restrictions sur le lait et les produits laitiers avaient, quant à elles, été levées cinq jours plus tôt. Ainsi, les 3 140 agriculteurs touchés par les arrêtés préfectoraux (des cinq départements 59, 60, 62, 76 et 80) ont vécu jusqu’à vingt-quatre jours complets d’incertitude, de privation de débouchés et de revenus.
Surveillance maintenue
Cette situation fait suite à l’incendie qui a ravagé l’usine de production de lubrifiants Lubrizol, au nord de Rouen, dans la nuit du 25 au 26 septembre. La levée des dernières restrictions ne marque pas la fin de la crise. Les analyses montrent, certes, des taux inférieurs aux seuils réglementaires mais « les résultats obtenus sur les œufs, l’ensilage de maïs, l’herbe, le foin, la luzerne et le maïs grain présentent des concentrations supérieures au bruit de fond classiquement retrouvé. Ces résultats confirment l’importance de maintenir une surveillance rapprochée », souligne l’Anses. Des élus des chambres d’agriculture craignent la défiance des consommateurs et une perte d’image notamment pour les filières différenciées. À court terme, les trésoreries des exploitants sont touchées. Différents dispositifs de soutien sont mis en place. Alexis Dufumier
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail.