Face à la prolifération « préoccupante » des cyanobactéries dans les milieux aquatiques, l’Anses (1) souligne « la nécessité de maîtriser et réduire les apports en nutriments (azote et phosphore) dans les eaux impactées par les activités humaines (effluents d’élevage, compost, boues de station de traitement des eaux usées, engrais épandus sur les sols, rejets d’eaux usées insuffisamment traités, lessivage des sols lors d’épisodes pluvieux importants) ».

De plus en plus fréquemment observées

Selon l’Agence, ce levier est aujourd’hui « la seule façon durable » de lutter contre ces cyanobactéries, qui sont susceptibles de produire des toxines présentant un risque sanitaire pour l’Homme et les animaux.

 

Les cyanobactéries sont des micro-organismes qui se développent dans les milieux terrestres et aquatiques, dans les eaux douces comme dans les eaux salées. Pour se développer, elles ont besoin de concentration élevée en phosphore et en azote. « Leur présence est observée de plus en plus fréquemment sur tous les continents », indique l’Anses. Elle précise que sous les climats tempérés, les proliférations surviennent le plus souvent en été et au début de l’automne.

Origine urbaine et rurale

« Les cyanobactéries planctoniques trouvent un terrain de prolifération particulièrement favorable dans les eaux douces enrichies en azote et phosphore, par apport anthropique. Si les effets du changement climatique sont considérés comme ayant également un rôle sur la durée et l’intensité des proliférations des cyanobactéries, l’activité humaine, aussi bien urbaine que rurale, constitue un contributeur majeur. »

 

Si les apports ponctuels de phosphore trouvent majoritairement leur origine dans les détergents ménagers, l’origine agricole est prépondérante concernant les apports diffus d’azote.