Dans un avis publié le 12 octobre 2016, l’Anses recommande de ne pas inscrire la colistine sur la liste des antibiotiques critiques. Néanmoins, elle appelle à renforcer le contrôle de son usage, réduire son utilisation de moitié d’ici à trois ans, et mettre en place un suivi étroit de la résistance. L’avis se verra révisé en fonction des découvertes scientifiques, et des résultats des données de surveillance.
La recherche scientifique doit donc se poursuivre, pour comprendre les mécanismes de résistance, et développer des tests de diagnostic rapides et fiables pour identifier la sensibilité des germes à la colistine. L’Anses demande également à ce que soit poursuivie la recherche de traitements alternatifs à la colistine, et que la durée et la posologie du traitement soit adaptées à l’état clinique de l’animal.
L’Anses rappelle que, faisant suite à la découverte de nouveaux éléments scientifiques sur la résistance bactérienne à la colistine, les agences européennes ont publié une réévaluation du profil de risque du médicament. L’objectif est « d’encadrer la prescription et la délivrance des médicaments utilisés en médecine vétérinaire contenant une ou plusieurs substances antibiotiques d’importance critique afin de réévaluer le risque lié à l’usage de la colistine en médecine vétérinaire et de statuer sur sa potentielle catégorisation sur la liste des antibiotiques d’importances critiques. »