À compter du 16 septembre prochain, le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 fera partie des « contaminants » recherchés à l’abattoir sur les carcasses de vaches laitières. C’est ce qu’a annoncé le ministère américain de l’Agriculture (USDA) le 13 août 2024 sur son site internet.

Sur des carcasses à l’abattoir

Le Service de sécurité et d’inspection des aliments (FSIS) conduira les opérations. Il utilisera les échantillons de muscle des carcasses de vaches laitières de réforme déjà collectés en abattoir dans le cadre du programme national de résidus (NRP) existant dans le pays.

« Les carcasses échantillonnées […] sont retenues par les [abattoirs] en attendant les résultats des tests de résidus, précise l’USDA. Ce processus ne nécessitera pas de temps de rétention supplémentaire au-delà des protocoles de test de résidus actuels. »

Que se passera-t-il pour les carcasses en cas de détection du virus H5N1 ? L’USDA « travaillera avec l’industrie pour s’assurer [qu’elles] n’entrent pas dans la chaîne alimentaire ». Depuis le premier cas en mars, les États-Unis dénombraient 192 cas de contamination de bovins par le virus H5N1 dans 13 États au 3 juillet 2024.

Trois études à l’appui

Cette initiative s’appuie sur trois études menées par l’USDA. Les conclusions de la dernière remontent à mai 2024. Le FSIS avait recherché le virus H5N1 dans 109 échantillons de muscles de vaches laitières prélevés à l’abattoir.

« Aucune particule virale n’a été détectée dans 108 des 109 échantillons musculaires, expliquait-il le 30 mai dernier. Des particules virales ont été détectées dans des échantillons de tissus, y compris du muscle du diaphragme, provenant d’une vache. »

Un peu plus tôt en mai, ce sont des échantillons de bœuf haché qui avaient été analysés. Ils provenaient de magasins de vente au détail situés dans des États dans lesquels des troupeaux laitiers avaient été testés positifs au virus H5N1. Aucune particule virale n’avait été trouvée.

Les autorités américaines ont aussi conduit une étude sur la cuisson du bœuf haché après y avoir inoculé « un niveau très élevé de virus » pour déterminer si les températures de cuisson recommandées par le FSIS sont efficaces.

« Aucun virus n’était présent dans les hamburgers cuits à 145 degrés fahrenheit (63°C) ou 160 degrés (71°C, bien cuit), température de cuisson recommandée par le FSIS. Même la cuisson des hamburgers à 120 degrés (49°C) degrés […] a considérablement inactivé le virus. »