L’agrivoltaïsme, « c’est non ! », scande la Confédération paysanne dans un communiqué de presse diffusé ce lundi 15 janvier 2024. À l’heure où la concertation publique sur le décret sur l'agrivoltaïsme, lancée à la fin de décembre, doit s’achever le 16 janvier, la Confédération paysanne poursuit son combat. Elle « exige de fait l’interdiction des centrales photovoltaïques et de l’agrivoltaïsme sur toutes les terres agricoles, naturelles et forestières ».
Un décret sur l’agrivoltaïsme qui divise (15/12/2024)
Un couplage solaire et agricole « incompatible »
Le syndicat, qui indique défendre le revenu paysan et l’installation, s’était retiré à l’été dernier, des discussions, fustigeant un « décret consistant à finaliser techniquement la vente du secteur agricole aux grands énergéticiens ». Si l’agrivoltaïsme lui semble « séduisant » de prime abord en apportant un complément de revenu aux agriculteurs, l"organisation syndicale reproche une incompatibilité dans le couplage entre production solaire et production agricole.
Toujours selon la Confédération paysanne, les effets pervers de l’agrivoltaïsme sont multiples tels que l’artificialisation des terres, la concurrence entre production énergétique et alimentaire, la précarisation des baux ruraux ou l’atteinte à la biodiversité. « Les gisements photovoltaïques sur les toitures et les espaces artificialisés sont largement suffisants pour répondre à la demande d’électricité renouvelable, comme l’a démontré l’Ademe », souligne la Confédération paysanne. Le syndicat souhaite que le plan de développement des énergies renouvelables se concentre sur les zones artificialisées et les toitures.
« Le décret sur l’agrivoltaïsme va trop loin » (28/12/2024)