Après plusieurs éditions résolument tournées vers les pays de l’ancien bloc soviétique, Agritechnica veut attirer les agriculteurs français. Il faut dire que notre marché ne manque pas d’atouts pour charmer le plus gros salon mondial du machinisme agricole. Les ventes de matériels y sont parmi les plus importantes d’Europe, juste derrière l’Allemagne. Et alors que les agriculteurs d’outre-Rhin traînent des pieds pour investir après plusieurs moissons calamiteuses et une succession de sécheresses, leurs collègues français ont retrouvé le moral et recommencent à acheter du matériel. Enfin, bien loin des clichés habituels, la ferme France se révèle beaucoup plus férue de nouvelles technologies et d’agriculture de précision que son homologue allemande.
La DLG (société des agriculteurs allemands), organisatrice d’Agritechnica, ne veut pas passer à côté de ce marché dynamique et va tout mettre en œuvre pour attirer les agriculteurs français lors de cet évènement. Le premier signe visible de cette tentative de séduction sera l’arrivée de la langue française sur la signalétique, l’application mobile et le guide de la manifestation.
Le français devient l’une des langues officielles
Jusqu’à présent, le visiteur devait faire son choix entre l’anglais, l’allemand, le russe et le chinois. La traditionnelle journée des agriculteurs internationaux, qui se tiendra le 14 novembre, mettra la France à l’honneur. Toutes les conférences seront traduites dans la langue de Molière. Et ce n’est pas tout ! Afin d’attirer le plus possible d’agriculteurs de l’Hexagone, ces derniers bénéficieront d’un accès gratuit ce jour-là, à condition de s’inscrire au préalable sur le site internet. Les organisateurs demandent aussi à tous les exposants d’avoir au moins un interlocuteur français sur leur stand le 14 novembre, voire idéalement pendant toute la durée du salon.
Enfin, concessionnaires et entrepreneurs seront accueillis dans des espaces spécifiques.