Cette année 2017 marquera les producteurs de maïs de deux façons. Malgré une sécheresse hivernale et des températures extrêmes au printemps, la céréale s’en sortira très bien. Le maïs grain a atteint le troisième rendement historique, avec 103 q/ha de moyenne. Autre point positif, les dates de floraison très précoces dues aux conditions climatiques ont permis aux agriculteurs de laisser sécher les maïs sur pied. Ils ont ainsi limité les frais de séchage alors que les cours sont au plus bas. Avec des prix autour de 150 €/t, la performance technique et économique de la production de maïs devient primordiale. Il faut assurer un certain niveau de rendement à moindre coût. Cela passe par une bonne protection de la culture, que ce soit contre les adventices ou les ravageurs.
Côté adventices, de nouvelles spécialités arrivent sur le marché… mais pas de nouvelles matières actives. Elles intègrent un programme conseillé par Arvalis, qui varie selon la pression des graminées, dicotylédones ou vivaces. Toutefois, en 2018, il faudra être vigilant, le nombre d’applications se réduit pour certaines matières actives.
S’il y a de nouvelles contraintes, il existe aussi des pistes à explorer, comme le désherbage numérique. Ainsi, le robot Ecorobotix sera testé en 2019 sur maïs.
Contre les ravageurs, des solutions viables demeurent mais leur efficacité est moindre comparée aux spécialités utilisées auparavant, comme Cruiser. Et la disparition annoncée de Sonido laissera une gamme de produits appartenant à la même famille, celle des néonicotinoïdes, éventuellement propice à l’apparition de ravageurs résistants.
Cela pose aussi la question des usages orphelins : une fois le traitement de semences interdit, il n’y aura plus de solutions pour contrer les géomyzes. Pourtant, certaines années comme en 2016, ces mouches provoquent de graves dégâts. Toutefois, même si elles ne sont pas toujours transférables chez les maïsiculteurs, des solutions de biocontrôle demeurent prometteuses contre taupins.