Les dossiers de demandes de remboursement pourront être déposés jusqu’au 31 mars 2017, et non plus le 31 décembre 2016. Cette mesure « phare » du pacte de refinancement et de consolidation de l’agriculture, annoncée le 4 octobre dernier par Manuel Valls, semble n’avoir aucun succès pour l’instant. Elle devait pourtant permettre d’octroyer 1,5 milliard d’euros, grâce à la garantie publique des prêts.
Les raisons d’un insuccès
Alors pourquoi ça ne fonctionne pas ? Peut-être parce que le paiement à la fin d’octobre d’un acompte de 80 % des aides Pac de 2016 (contre 50 % habituellement) a permis de repousser provisoirement les besoins de trésorerie. Peut-être aussi parce que les agriculteurs en situation difficile ont peu de chance d’obtenir des prêts et que la garantie n’est pas une raison suffisante pour que la banque leur en attribue, reprochent la FNSEA et la Coordination rurale. Il est vrai que dans le cadre du plan de soutien à l’élevage, le même dispositif n’avait été utilisé que par seulement 406 éleveurs !
Dans les mains des banques
« La garantie publique pour faciliter l’accès au crédit était une demande de la profession », a tenu à rappeler Stéphane Le Foll, lors d’un point d’étape sur la mise en œuvre du plan de soutien aux agriculteurs. Si de son côté, il a travaillé sur les procédures pour fluidifier les démarches entre les banques et la BPI France et la Siagi, « c’est maintenant dans les mains des banques », a-t-il expliqué. À suivre.