Une proposition de résolution portant sur les perturbateurs endocriniens (PE, [1]) a été votée hier au Sénat, à 160 voix contre 144. Proposée par Aline Archimbaud (Écologiste, Seine-Saint-Denis), la résolution fait le constat d’une « utilisation massive dans tous les secteurs d’activité » et appelle le gouvernement « à faire de la santé environnementale une des priorités des politiques de santé mises en œuvre en France », détaille le communiqué du Sénat.

 

La résolution demande :

  • Une interdiction des pulvérisations de produits phytosanitaires aux abords des zones d’habitation et des écoles ;
  • Une interdiction de l’utilisation des phtalates dans les jouets, produits cosmétiques et dispositifs médicaux ;
  • Une exposition minimale des enfants aux PE, notamment dans les crèches et écoles.

Porter l’avis des sénateurs au niveau européen

À six jours du vote au niveau européen des critères de définition des perturbateurs endocriniens, les sénateurs invitent le gouvernement à intervenir avec fermeté au niveau européen « pour défendre l’intérêt général et la santé publique ».

 

En parallèle, et comme Patricia Schillinger (PS) et Alain Valasse (LR) en janvier dernier, ils estiment « indispensable que soit développée la recherche universitaire sur les effets sanitaires des perturbateurs endocriniens, notamment par l’allocation de moyens financiers et humains pérennes à la recherche publique ».

[1] L’auteure de la proposition de résolution a rappelé que « la toxicité de ces substances n’est pas déterminée par la dose absorbée par l’organisme mais que la période d’exposition au cours de la vie est déterminante et qu’une exposition même faible a des conséquences irréversibles sur l’état de santé des individus, en particulier si elle a eu lieu pendant la grossesse, l’allaitement, le très jeune âge ou l’adolescence ».