« La grande distribution met ses fournisseurs bio sous forte pression », se plaint le Synabio, qui représente les transformateurs et distributeurs spécialisés du secteur.

 

Selon lui, « 28 % des entreprises bio se voient réclamer une baisse de tarif avant toute discussion. À l’issue des premiers rounds de négociation, cet indicateur monte à 40 % ». Sans parler des pénalités en cas de retard ou de rupture d’approvisionnement… Au détriment des producteurs ?

 

Ces négociations commerciales, les premières postérieures à la loi Alimentation, revêtent une importance capitale pour la production bio, un des leviers pour améliorer la rémunération d’agriculteurs dont les revenus sont minés par une crise structurelle.

 

Le Synabio craint que le phénomène aille en s’aggravant : « Avec une concurrence croissante, on risque d’avoir une pression croissante sur les fournisseurs, chaque enseigne essayant de sortir des prix plus attractifs », a déclaré à l’AFP Charles Pernin, délégué général du Synabio.

 

Pour ce dernier, « si on n’arrive pas à créer des conditions qui permettent le développement d’une offre française, on risque de finir avec une bio d’importation ». Il demande aux distributeurs de « jouer la stratégie d’une bio française ».