« Nous sommes prêts à résoudre calmement le problème par des consultations et la coopération, a déclaré dans un discours le vice-Premier ministre Liu He, selon un compte-rendu du magazine Caixin publié ce lundi 26 août 2019. Nous sommes résolument opposés à l’escalade de la guerre commerciale » qui n’est bonne « ni pour la Chine, ni pour les États-Unis, ni pour les peuples du monde », a-t-il ajouté.

Les tensions montent d’un cran

La guerre commerciale entre Pékin et Washington a pris un tour encore plus vif vendredi, la Chine annonçant qu’elle allait relever ses droits de douane sur des produits américains représentant 75 milliards de dollars d’importations. Washington a répliqué immédiatement en annonçant des hausses plus fortes que celles prévues des droits de douane supplémentaires sur les produits chinois, qui doivent entrer en vigueur en septembre puis en décembre.

 

Donald Trump a réagi, et sa porte-parole, Stéphanie Grisham, a expliqué dimanche que ses propos avaient été mal interprétés. « Le président Trump […]  regrette de ne pas avoir encore plus relevé les droits de douane », a-t-elle précisé. Washington a relevé ses droits de douane de 25 % à 30 % sur 250 milliards de dollars de marchandises chinoises. Et les 300 milliards de dollars d’importations restantes seront taxés à hauteur de 15 % au lieu de 10 %.

Les milieux d’affaires tétanisés

Le président américain a tétanisé les milieux d’affaires américains en les sommant de cesser de faire des affaires avec la Chine. Comme en réaction, Liu He a assuré que son pays souhaitait « accueillir les investisseurs du monde entier, y compris des États-Unis ». Il a promis que Pékin continuerait à « créer un bon environnement pour les investissements, à protéger la propriété intellectuelle […] et à s’opposer aux blocages technologiques et au protectionnisme ».

 

La guerre commerciale sino-américaine, qui dure depuis plus d’un an, se double d’un affrontement technologique centré autour du géant chinois Huawei, numéro deux mondial des téléphones portables. L’administration Trump a prévu d’interdire aux entreprises américaines de fournir des équipements à ce groupe qu’elle soupçonne d’espionnage potentiel au profit de Pékin.