La Mutualité sociale agricole (MSA) commencera à voir ce que sera son avenir le 14 octobre prochain. Ce jour-là, ses administrateurs présenteront devant leurs ministères partenaires, Agriculture, Économie et Solidarités, leurs propositions en vue de la convention d’objectifs et de gestion qui liera l’organisme social agricole à l’État pendant les cinq prochaines années.
Ces propositions s’appuieront sur le livre blancprésenté au président de la République durant le dernier Salon international de l’agriculture en 2020. Ce livre blanc lui-même était le prolongement du plan MSA2025, élaboré en interne, et il veut s’inscrire dans l’agenda rural établi par le gouvernement après la crise de Gilets jaunes.
Cohésion des territoires
On sait déjà qu’il contiendra quatre temps forts :
- Atteindre en deux ans le meilleur niveau des organismes sociaux pour ce qui a trait au service socle, c’est-à-dire aux prestations sociales et de maladie ;
- Jouer son rôle dans le monde agricole ;
- Renforcer son action pour la cohésion des territoires ;
- Réinvestir dans la proximité les gains de productivité obtenus sur le service socle.
« Nous sommes un partenaire de premier plan de l’État en matière de cohésion des territoires », argue le directeur de la Caisse centrale François-Emmanuel Blanc. Pour preuve de sa capacité à agir, la MSA met en avant ses actions durant la crise sanitaire.
Elle estime avoir joué un rôle au-delà de l’administration de la santé en versant une aide exceptionnelle de solidarité à plus de 80 000 foyers, en menant plus de 18 000 actions de prévention auprès des entreprises agricoles, en rédigeant des fiches sanitaires adaptées à chaque métier agricole, en accordant des reports de cotisations (recouverts à 98 %), en accordant une aide à l’équipement sanitaire de 344 exploitations… « Nous avons voulu accompagner nos adhérents les plus fragiles », résume le premier vice-président de la MSA Thierry Manten.
Demande d’écoute
À en croire un indicateur chiffré, la MSA n’a pas manqué de demandes durant cette période : son service de soutien aux agriculteurs en difficultés Agri’écoute a reçu plus de 1135 demandes durant le premier semestre alors qu’il n’en avait reçu « que » 3 100 durant tout 2019. « Il n’y a pas d’autre organisation professionnelle qui a développé un tel système », avance le président de la MSA Pascal Cormery.