, ce relèvement du SRP aboutirait à « une hausse mécanique moyenne des prix des produits alimentaires vendus en GSA de 0,7 % (2 % si la totalité des produits alimentaires promotionnels sont affectés). Soit « entre 1,74 et 4,98 milliards d’euros de surcoûts pour les consommateurs », calcule l’UFC-Que choisir, qui y voit une « totale aberration » et « une dangereuse mascarade ».
« On voudrait nous faire croire que permettre à Auchan, Carrefour, Leclerc, Super U, etc. de réaliser davantage de profits sur le dos des consommateurs les rendrait plus enclins à cesser la pression sur leurs fournisseurs », s’énerve Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, dans un communiqué du 5 février 2018. […]
« La FNSEA en plein fantasme »
« Et quand bien même les distributeurs achèteraient plus cher les produits alimentaires à leurs fournisseurs industriels, encore faudrait-il que ceux-ci, à nouveau, augmentent d’eux-mêmes leur prix d’achat aux agriculteurs, poursuit-il. Avec des si on met Paris en bouteille… »
Le jugement de l’association de consommateurs est sans appel : « Les difficultés d’une partie des agriculteurs français servent de faux nez à la grande distribution et à l’industrie agroalimentaire et amènent la FNSEA, en plein fantasme, à se fourvoyer sur le dos des consommateurs. »
Le gouvernement aura jusqu’à l’automne pour préciser les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation. Et rassurer, ou non, les producteurs et les consommateurs sur son opportunité.