Les agriculteurs lettons demandaient de l’aide à leur ministère depuis le début du mois. Ils ont été entendus hier. L’état de calamité agricole leur permettra d’éviter d’être pénalisés par leurs obligations auprès des banques. Parmi les exploitants, quelques-uns espéraient toutefois une déclaration de situation d’urgence, qui aurait déclenché des aides directes de la part du gouvernement.
La sécheresse après les inondations
Certaines zones n’ont pas vu de pluie depuis avril et des récoltes ont été brûlées et perdues. « L’année dernière, nous avons eu de grandes pluies et une inondation, rappelle Dainis Rutenbergs, agriculteur dans le centre du pays. Mes champs ont été inondés et je n’ai pas pu faire la moisson. Cette année, c’est le contraire. Je crains pour le remboursement de mes crédits bancaires. »
« Mes betteraves ne sont même pas sorties de terre. Le champ où je les attendais est vide », explique-t-il à l’AFP. L’exploitant estime ses pertes potentielles à dix mille euros, une grosse somme pour une petite ferme familiale. Il espère rétablir la situation dans une certaine mesure grâce à la récolte de baies d’automne.
Champs de cendres en Courlande
La région occidentale de Courlande a été la plus durement touchée. « C’est la pire sécheresse en quarante ans. Le week-end dernier, quelques gouttes de pluie sont tombées, mais ce n’était pas suffisant pour les champs. Les céréales sont mortes, tout comme le foin », indique Gundega Mertena, du journal Ventas Balss, précisant que des éleveurs ont dû abattre leurs animaux.
Pas d’indemnisation par le gouvernement letton
Le ministre de l’Agriculture, Janis Duklavs, a déclaré aux journalistes que les pertes des paysans « ne seront pas indemnisées directement du budget de l’État ». Pour Riga, c’est l’Europe qui doit intervenir. Le ministre a déjà demandé à la Commission européenne d’accélérer le versement des subventions aux agriculteurs.
L’état de calamité agricole étant décrété, les banques devront s’abstenir de mettre les agriculteurs en difficulté. Elles les laisseront poursuivre leurs projets de développement de manière à toucher les subventions de l’Union européenne.