Après l’annonce en novembre 2017 de 300 leviers mobilisables pour réduire l’utilisation de phytos tout en garantissant la compétitivité et la rentabilité des exploitations, c’est dans un véritable sprint que se sont engagés les 40 partenaires (1). Les 36 premières solutions ont été présentées mercredi 11 juillet à une large assemblée de journalistes, par Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, Éric Thirouin, président du Comité de pilotage du contrat de solutions, Christian Pèes, président de Coop de France métiers du grain, et Alexandre Quillet, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).

Ces 36 solutions sont les plus abouties, les autres suivront. « On veut rendre crédible nos engagements, donc on dévoilera les solutions au fur et à mesure », précise Alexandre Quillet.

Vers un déploiement massif

Pour chacune, plusieurs critères ont été évalués : le coût ou le gain pour l’agriculteur, la réduction possible d’utilisation et/ou d’impact des phytos, le déploiement actuel et futur, les freins à lever et les conditions de réussite au déploiement. Les différents partenaires ont également défini les engagements à tenir et les demandes adressées aux pouvoirs publics pour accélérer la diffusion de ces premières solutions.

Pour Christiane Lambert, « la combinaison de plusieurs solutions et le déploiement massif et collectif de ces solutions permettront de répondre de la meilleure façon possible aux attentes des citoyens et des consommateurs en matière d’alimentation saine, sûre et durable ». Christian Pèes appuie : « Les conditions de réussite de ce contrat de solution passe par l’engagement dans la durée de tous les acteurs, l’appropriation des solutions par les agriculteurs, la mobilisation de la recherche et la réponse adaptée aux consommateurs. »

« Au gouvernement de s’engager »

« Mais pour jouer la finale, il faut être deux : la profession et le gouvernement, rappelle Christiane Lambert. Ce travail prouve que nous sommes responsables. Au gouvernement de s’engager en signant ce contrat ! »

Alexandre Quillet précise : « Le contrat de solution est un accélérateur mais on a besoin des pouvoirs publics pour apporter un soutien additionnel à la recherche, accompagner financièrement les agriculteurs à investir immédiatement, garantir une visibilité et une stabilité réglementaire suffisante pour laisser du temps aux solutions pour émerger et se déployer massivement. Enfin, toute la profession demande qu’il n’y ai pas d’interdiction, sans autre solution. »

Présentation aux parlementaires dans 8 jours

Christiane Lambert a donné rendez-vous tous les six mois pour faire le point sur le déploiement des actions déjà définies et sur les nouvelles solutions sélectionnées. Par ailleurs, une présentation aux parlementaires est prévue dans 8 jours et des contacts ont déjà été pris avec les organisations non gouvernementales environnementales et les associations de consommateurs.

F.M.

(1) Acta, Adivalor, AGPB, AGPM, Ania, ANPLC, APCA, Axema, CGB, Coop de France, Fafsea, Farre, FN3PT, FNA, FNACC, Fnams, FNC, FNCA, FNPFcidre, FNPFruits, FNPHP, UNPT, FNPT, FNSEA, FNSEA commission viticulture, Fop, Gnis, IBMA, Jeunes Agriculteurs, Légumes de France, MSA, PAM de France, Syndicat des riziculteurs de France, UFS, UIPP, Vivea, Vegepolys, Sedima, FNCuma, Trame.