Faisant suite à l’arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur le statut réglementaire des méthodes récentes d’amélioration des plantes, le collectif Marre des faucheurs estime que les tournesols et colzas issus de la mutagenèse qu’ils cultivent « ne sont pas des OGM ».
Développées il y a plus de 50 ans
« La directive 2001/18 sur les OGM ne s’applique pas aux organismes obtenus au moyen de certaines techniques de mutagenèse, à savoir celles qui ont été traditionnellement utilisées pour diverses applications et dont la sécurité est avérée depuis longtemps, considèrent-ils. Les VTH (variétés tolérantes aux herbicides) cultivées aujourd’hui ont été mises au point à partir de techniques développées il y a plus de 50 ans par la recherche publique. Ces techniques bénéficient aussi bien à l’agriculture biologique que conventionnelle. »
La recherche va pâtir de cette décision
En revanche, Marre des faucheurs tire la sonnette d’alarme car la CJUE considère que les variétés développées par les nouvelles techniques de sélection devront suivre la législation OGM. « Ainsi, si le triticale ou le blé de la variété Renan cultivés en bio étaient mis au point aujourd’hui, ils seraient considérés comme des OGM, estime le collectif. La recherche agronomique et avec elle l’agriculture biologique comme conventionnelle vont ainsi pâtir de cette décision de la CJUE ».