« L’exploitation de la diversité génétique de la floraison du maïs permettrait l’adaptation au changement climatique et l’augmentation des rendements », explique l’Inra dans un communiqué de presse diffusé le 2 octobre 2018. Forts de leurs savoirs professionnels, les agriculteurs européens sèment déjà des variétés de plus en plus tardives.
Des agriculteurs avisés
En effet, celles-ci pourront contrebalancer l’effet du réchauffement climatique et permettront de conserver une durée correcte entre le semis et la récolte, donc une photosynthèse cumulée suffisante et au final un rendement convenable.
L’Inra a construit un modèle pour « calculer la durée de cycle qui maximise le rendement en 59 sites européens lors des 36 dernières années. D’après les statistiques européennes, les agriculteurs en chaque site utilisent des variétés proches des optimums simulés. »
La diversité génétique permet l’adaptation
Trois millions de simulations ont calculé les rendements en 2050 pour diverses variétés cultivées dans différentes conditions : « Les rendements prévus baissent avec le changement climatique s’ils sont simulés avec les variétés et les pratiques d’aujourd’hui, mais augmentent si les agriculteurs continuent à bien exploiter la variabilité génétique de la floraison comme ils le font actuellement. »
L’étude n’analyse pas d’autres effets néfastes des changements climatiques comme l’apparition de nouvelles maladies ou la fréquence d’épisodes climatiques extrêmes (inondations ou tempêtes).
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet ANR-PIA Amaizing (https://amaizing.fr), qui vise à valoriser la variabilité génétique du maïs, et le projet ANR Phenome Emphasis.fr (https://www.phenome-fppn.fr) qui met en place une infrastructure française de phénotypage, ainsi que deux projets européens sur les mêmes thèmes, UE DROPS et EPPN2020 (https://eppn2020.plant-phenotyping.eu).