Durant cette étude publiée dans la revue Toxicological Sciences le 10 décembre 2018, un régime contenant soit du maïs transgénique, soit du maïs non transgénique, a été administré à différentes concentrations à 20 rats pendant six mois. « Cette période de temps, qui double celle du test requis par la réglementation européenne, équivaut au tiers de la vie moyenne des rats », précise l’Inra dans son communiqué. L’institut de recherche a coordonné ce projet au sein d’un consortium de recherche publique français, dans le cadre du programme Risk’OGM financé par le ministère de la Transition écologique.
Pas d’altération du foie, des reins ou de l’appareil reproducteur
« Les chercheurs, par les techniques de biologie à haut débit, n’ont identifié aucun marqueur biologique significatif lié à l’alimentation au maïs transgénique, souligne l’Inra. De même, ils n’ont observé aucune altération anatomo-pathologique du foie, des reins ou de l’appareil reproducteur des rats soumis aux régimes contenant ces OGM. »
Cette étude contredit les recherches très polémiques publiées en septembre 2012, du professeur Gilles-Eric Séralini qui remettait en cause l’inocuité du maïs OGM NK603. Le biologiste de l’université de Caen avait conclu à un risque accru de tumeurs mammaires et d’atteintes hépato-rénales pour les rats nourris au NK 603 durant 90 jours, contre 6 mois dans l’étude de l’Inra et de l’Inserm. Les travaux de Gilles-Eric Séralini avaient été définitivement rejetés en novembre 2012 par l’Efsa, l’Agence européenne de sécurité des aliments.