Dans un communiqué paru le 6 septembre 2018, Tereos annonce qu’il va organiser des élections anticipées en décembre 2018, plutôt qu’en juin 2019, « pour compléter les conseils de régions concernés par des démissions. À quelques jours du début de la campagne sucrière et alors que nous devons nous montrer solidaires dans la situation de sécheresse et de marché que nous connaissons, il nous faut aller de l’avant », écrit Tereos.

Jouer l’apaisement

Le groupe sucrier entend jouer l’apaisement alors qu’à la fin de juillet, 70 élus, sur les 172 que compte Tereos, représentant 7 500 des 12 000 coopérateurs et cinq sucreries du nord de la France ont démissionné en bloc. Les démissionnaires dénoncent « une gouvernance défaillante » et demandent plus de transparence sur la gestion du groupe.

Les assemblées organisées en décembre 2018 désigneront les « titulaires des mandats de conseillers de région qui ne sont plus pourvus depuis les démissions survenues en juillet, détaille la coopérative. Une fois désignés, ces derniers assumeront l’intégralité des missions dévolues aux conseillers de région, en particulier celle de représenter les coopérateurs en assemblée générale. »

Médiation avec les trois coopérateurs exclus

Par ailleurs, une médiation est engagée entre Tereos et les trois betteraviers démissionnaires qui ont été exclus de la coopérative le 16 août dernier (Gérard Clay, Gilles Bollé et Xavier Laude). Cette médiation est menée par Henri Nallet, le président du Haut conseil de la coopération agricole (HCCA).

« Elle sera très importante et devra garantir que cette élection se passe bien, dans le plein respect des règles de notre coopérative et de la coopération agricole et dans un climat de dialogue et de collaboration, afin d’être acceptée de tous », précise Tereos. Le sort des autres élus ayant démissionné à la fin de juillet n’est pas évoqué par Tereos.

Henri Nallet a accepté de conduire la médiation entre les parties prenantes au conflit que connaît la coopérative Tereos. Une annonce accueillie « avec satisfaction » par Coop de France dans un communiqué paru le 7 septembre 2018. Cette médiation « doit permettre de retrouver les conditions de sérénité et de confiance propices au dialogue », insiste Coop de France.

I.E.