« Actuellement tout est bloqué, a expliqué la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime à La France Agricole ce vendredi 27 septembre 2019 en fin d’après-midi. On ne peut rien dire de plus aux agriculteurs. Nous sommes toujours dans l’attente d’informations complémentaires de la part de la préfecture. »
La veille, le 26 septembre, peu après la déclaration de l’incendie de l’usine de production de lubrifiants Lubrizol, la préfecture avait rapidement recommandé aux agriculteurs de suspendre les récoltes, de sécuriser l’alimentation et l’abreuvement des animaux en les mettant sous abri et de rentrer également les animaux.
Au nord-est de Rouen
La préfecture n’a pas donné de périmètre précis pour l’application de ses recommandations. Elle précise que de « nombreuses retombées de suie ont été constatées sur une vaste zone au nord-est de Rouen ». « Ce sont des communes assez rurales comme Cally, Isneauville, Saint-Georges-sur-Fontaine, Fontaine-sous-Préaux, Quincampoix, qui justement allaient démarrer les ensilages de maïs », explique la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime.
Dans ces secteurs, ce 27 septembre, les ensilages étaient ainsi toujours suspendus aux annonces faites régulièrement sur le site de la préfecture. Le niveau de toxicité n’était en effet pas encore établi avec l’impossibilité de savoir si les ensilages pourront avoir lieu et dans quels délais. Contactée par téléphone, la préfecture n’a pas été en mesure de nous dire à quelle échéance les conclusions des analyses des suies pourraient être délivrées.
Dans l’attente les autres consignes contraignantes données pour l’élevage demeurent à savoir la mise à l’abri des animaux, de leur eau et de leurs aliments. « Il est important que les animaux ne consomment pas d’aliments souillés : il est donc nécessaire de faire pâturer des ruminants sur des pâtures saines, exemptes de dépôt de suie. À défaut, de l’ensilage, un foin ou tout autre aliment qui aura été protégé, sera fourni aux animaux. L’accès à l’abreuvement en extérieur est de même à éviter », indique ainsi la préfecture ».
Il est également demandé d’attendre les recommandations avant de procéder au nettoyage des suies via la filière de retraitement qui sera mise en place spécialement pour l’occasion. La préfecture annonce par ailleurs la mise en place prochaine « d’un plan de surveillance renforcé, tant sur les denrées végétales que d’origine animale, pour garantir la parfaite salubrité des produits destinés à la consommation humaine ».