L’Arcep abat un nouvel atout pour essayer de gagner la bataille de la couverture numérique du territoire. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a en effet annoncé lundi 11 décembre l’ouverture d’un guichet pour attribuer des fréquences radio THD. Ce faisant, l’Arcep répond à la demande des collectivités de diversifier les solutions d’accès à l’internet. L’objectif est aussi d’atteindre les objectifs fixés par les gouvernements successifs, c’est-à-dire offrir aux citoyens du haut et du très haut débit d’ici à 2022.
Priorités aux zones sans fibre
Le « gendarme des télécoms » a ainsi décidé d’attribuer aux acteurs de l’aménagement numérique la bande 3410-3460 MHz pour le déploiement du THD radio. Cette technologie vient compléter la boîte à outils à disposition des territoires pour assurer la couverture en haut et en très haut débit, notamment la fibre optique. En effet, l’attribution des fréquences en THD radio est circonscrite, au sein de chaque département, aux zones où il n’existe pas par ailleurs de projet de déploiement de réseaux filaires à très haut débit à court ou moyen terme.
« Les autorisations seront assorties d’obligations fortes de déploiement, avertit l’Arcep, de couverture et de disponibilité visant à assurer un service à très haut débit de qualité. Autre détail et pas des moindres, l’usage des fréquences sera limité à la fourniture de services d’accès fixe à l’internet. L’usage mobile n’est pas concerné. Selon l’Arcep, les premières autorisations devraient pouvoir ainsi être délivrées au début de 2018.
SFR jette l’éponge
Aux retards et incertitudes sur la couverture du pays en fibre s’ajoute le revirement de SFR qui voulait faire cavalier seul dans le maillage en fibre optique du pays. Le PDG de SFR Group a confirmé mercredi 13 décembre devant les députés l’abandon du plan d’équipement de 100 % du territoire en fibre internet présenté l’été dernier. Il a cependant réaffirmé sa volonté de participer au déploiement en cours. Alain Weill, le nouveau dirigeant, a justifié l’abandon du plan « fibrer la France » présenté par son prédécesseur, par « les difficultés dans nos relations avec les collectivités ». SFR reviendra ainsi à un modèle plus traditionnel en participant à l’ensemble des appels d’offre sur les réseaux d’initiative publique.