En 2015, si 38 % des Français déclarent être atteints d’un problème de santé chronique ou de caractère durable, chez les agriculteurs, ils sont 47 % à en souffrir, relève l’Insee dans son dernier portrait social de la France. C’est le taux le plus élevé parmi les catégories socioprofessionnelles, devant les ouvriers, employés et artisans (autour de 40 %) et largement devant les cadres (31 % de personnes atteintes).
Ce qui s’explique très largement par le fait que ce groupe est plus âgé en moyenne que le reste de la population. Ainsi, si l’on compare à structure d’âge et sexe comparable, la proportion des agriculteurs touchés par les maladies chroniques est quasiment la même que celle observée dans l’ensemble de la population. Ce sont les inactifs ou ceux n’ayant jamais travaillé qui déclarent le plus de maladies chroniques. À noter que les problèmes de santé chronique sont très divers (risques cardio-vasculaires, cancer, allergies, maladie psychiatrique, troubles de la vision, etc.).
Un sur dix se dit déprimé
En matière d’état de santé mentale, si 7 % de la population présente des symptômes dépressifs en 2014, ils sont près de 11 % chez les agriculteurs.
En revanche, à structure d’âge et sexe comparable, les agriculteurs sont « dans la moyenne française », alors que les ouvriers et les employés sont nettement plus concernés, avec des indices respectivement de 1,25 et 1,20 fois plus élevés que ceux de l’ensemble de la population. Les cadres et les professions intermédiaires présentent beaucoup moins de symptômes dépressifs à structure d’âge et sexe comparable.