Chaque année, plus de 50 000 élèves ou étudiants choisissent une formation par alternance pour préparer l’un des diplômes de l’enseignement agricole.

Si l’alternance fait ses preuves en termes de résultats et d’intégration dans le monde professionnel, elle n’en demeure pas moins fragile, comme le souligne une note d’étude commandée par le ministère de l’Agriculture et qui vient d’être publiée.

MFR en galère

Outre les difficultés de recrutement des élèves et des moniteurs, les auteurs alertent en particulier sur la situation financière des Maisons familiales rurales (MFR), face à une diminution de leurs ressources (subvention, services vendus…) observée depuis plusieurs années.

« Le réseau des MFR rencontre des difficultés croissantes, dans un contexte où des investissements immobiliers parfois conséquents doivent être réalisés pour créer, rénover ou mettre aux normes des bâtiments vieillissants, notamment les internats, indiquent-ils. De plus, les règles en matière de sécurité et de restauration collective sont parfois difficiles à assumer. »

La conclusion est sans appel : « Ces difficultés amèneront à faire des choix, dans les prochaines années, notamment sur le maintien des internats, ce qui pourrait remettre en question les projets pédagogiques sous leur forme actuelle. » De là à craindre que la qualité des formations par alternance, tant louée par cette même note, soit elle aussi remise en question…

Alain Cardinaux