Le 11 octobre, le président de la République poussait les professionnels des filières agricoles à « se tourner vers l’avenir » et à « imaginer, collectivement, leur « offre » de demain ».

La FNO, en écrivant à Édouard Philippe, rétorque que les éleveurs de brebis « partagent pleinement cette volonté de regarder plus loin que l’urgence du présent ». C’est ce qu’ils ont déjà fait il y a 40 ans, après une grave crise, en s’engageant dans la contractualisation, en développant les signes officiels de qualité, afin de répondre aux attentes des consommateurs.

Une urgence « vitale »

« Seulement voilà, dans notre situation, aujourd’hui, l’urgence que nous avons à combattre pourrait bien nous priver de tout lendemain, expose la FNO. Car cette urgence est « vitale » : au-delà des difficultés économiques que nous rencontrons, au-delà de la fragilité de nos exploitations, c’est la survie même de nos troupeaux, face aux attaques incessantes des prédateurs, qui est aujourd’hui en question ! »

Un droit permanent des éleveurs à se défendre

« Seuls, désespérés, abandonnés face à ce danger », les éleveurs lancent un appel à l’aide au Premier ministre, expliquant avoir « besoin de sentir un État solidaire à nos côtés ». Pour cela, le syndicat réclame « une politique ambitieuse de lutte contre la prédation » au travers du « plan loup ».

« C’est un plan d’action national visant un objectif “zéro attaque” que nous sollicitons. C’est un droit permanent des éleveurs à se défendre, une simplification des procédures et un renforcement des outils de défense à notre disposition que nous sollicitons », conclut la FNO.

En 2016, plus de 10 000 ovins ont été tués dans des attaques attribuées aux loups, en particulier dans les Alpes et le sud de la France.

E.C.

(1) dont les lignes directrices pour la période 2018-2023 devraient prochainement être dévoilées.